Quatres années plus tard, l'oasis d'offlovak était toujours aussi resplendissant, en cette belle soirée d'été.
Sous le regard bienveillant du Kami, Eukrisos et Aquila se faisaient face. Immobile, à une trentaine de mètre l'un de l'autre, ils s'observaient attentivement, en posture de combat.
L'air était surchargé en électromagnétisme, qui semblait émmaner des deux jeunes Fyros, dont les cheveux se dressaient.
Le kami, d'un mouvement si rapide que l'oeil ne pouvait percevoir, frappa le sol du plat de sa main. Une légère vibration se fit ressentir. Aquila serra les poings, Eukrisos ferma les yeux, a faune environante s'écartait. C'était le signal.
Eukrisos fût le premier à agir. Il leva ses mains, une dizaine de sphère d'eau, pas plus grosse qu'un poing, s'élevait de la marre dans laquelle ses pieds trempaient.
Aquila contractait les muscles de son corps. Et dans un rugissement, ses poings s'ouvrirent violement sous la pression de deux boules de feu.
Les sphères d'eau tournoyaient maintenant autour de son adversaire. Et lorsque Eukrisos ouvrit les yeux, elles se transformèrent en glace et fonçaient, l'une aprés l'autre, vers Aquila.
Aussi rapide que l'éclair, ce dernier effectua une série de mouvements, et a chacun d'entre eux, jahissait à nouveau le feu. Dans des explosions vaporeuses, les flammes interrompaient les projectiles lancés contre lui.
A bout de souffle, les deux Fyros s'effondrèrent.
Un sourire se dessinait sur le visage du kami, et dans un murmure incompréhensible, il les remis sur pied.
"La soupe est prete"
C'était la tendre voie d'Amina Malach, mère naturelle d'Eukrisos, veuve qui adopta Aquila. Les deux Fyros s'empressèrent de rejoindre le campement des dresseurs d'eau, car ils entendraient des histoires et des légendes sur Atys, que leur raconteraient, autour d'un feu, des aventuriers de passage.
Le kami, d'un air satisfait, regardait ses aprentis s'éloigner.
Alors qu'ils étaient hors de vue, son attitude changea, les traits de son visage exprimait l'inquiétude...